A partir de lundi, neuf TGV sur dix circuleront sur l'Axe Atlantique. La directrice du TGV Atlantique, Gwendoline Cazenave a indiqué que le service devrait être "quasi-normal" à partir du début de la semaine. "La très grande majorité des équipes" du Technicentre de Châtillon, dans les Hauts-de-Seine, affecté par une grève depuis le 21 octobre, étant "au travail", selon la responsable.
Ce week-end, conformément aux prévisions, 8 TGV sur 10 circulent sur cet axe reliant Paris à la Bretagne, aux Pays de la Loire et au Sud-Ouest, a indiqué Gwendoline Cazenave. Pour dimanche, "on a des risques forts d'intempéries", a-t-elle toutefois rappelé, en promettant une "mobilisation totale" pour maintenir les trajets prévus.
"Les opérations de maintenance qui n'ont pas pu être réalisées ces dernier jours redémarrent, il faut absorber le retard", a expliqué Gwendoline Cazenave. Les clients dont les trains sont supprimés seront contactés par mail ou SMS.
Certains agents toujours en grève
"Le travail a repris", a confirmé le délégué CGT du Technicentre Atlantique Elvis Thoyer, évoquant "un noyau d'agents toujours en grève". Une grève sans préavis avait été lancée le 21 octobre par 200 des quelque 700 salariés du site en réaction au projet de la direction de supprimer 12 jours de repos supplémentaires par an prévus pour compenser le travail de nuit et de week-end de ces agents touchant des bas salaires.
Le retrait du projet dès le lendemain n'avait pas permis d'apaiser les grévistes réclamant un paiement des jours de grève et une prime - refusés par la direction - ou encore de meilleures conditions de travail. Des "groupes de travail" autour des "points" soulevés durant le conflit seront mis en place "dès la semaine prochaine avec les partenaires sociaux et les agents", a précisé Gwendoline Cazenave. Mais "aucun agent n'est dupe", a rétorqué Elvis Thoyer.
Jeudi, des débrayages ont touché deux autres sites franciliens de maintenance des rames à grande vitesse, à Saint-Denis et Villeuneuve-Saint-Georges. Selon le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Laurent Brun, d'autres débrayages d'"une heure", sans "impact sur le trafic", pourraient être organisés "en début de semaine" dans les centres de maintenance des TGV, des TER et du fret.