Après un vendredi noir, retour à la normale ce lundi pour la SNCF. Il y a trois jours, l'entreprise ferroviaire a été victime de sabotages sur trois axes TGV, perturbant fortement le trafic sur ces derniers. Une quatrième tentative, sur la ligne à grande vitesse reliant Paris au sud est de la France, a été évité. Si ces actes malveillants ont affecté près de 800.000 voyageurs, désormais, les travaux de réparations ont totalement été terminés en un seul week-end.
"Ce n'est pas possible de sécuriser un réseau aussi grand"
Une mobilisation exceptionnelle qui pose néanmoins la question de la sécurisation du réseau vis-à-vis des personnes malintentionnées. Car le réseau SNCF fait près de 36.000 kilomètres. Autant dire qu'il est impossible de tout surveiller, assurent les experts.
"Ce n'est pas possible de sécuriser un réseau aussi grand, vous aurez toujours des parties exposées. Et si demain, vous mettez des grillages, vous pourrez parfaitement avoir des individus qui vont soit escalader, soit découper les grillages pour continuer à dégrader", explique Driss Aït Youssef. "En revanche, ce qu'on peut sécuriser, c'est entre 120 et 140 points névralgiques. Et après, sur le reste du réseau, vous avez des câbles qui traversent ça et là et donc vous avez des gens qui peuvent les couper", poursuit-il.
Travailler sur la réactivité de l'entreprise
"Je ne dis pas que c'est une fatalité, mais c'est une question de résilience", prévient l'expert. "On sait que ça se produit, on le sait. Maintenant, la question c'est : comment on le gère ? Et au final, il a fallu à SNCF Réseau trois jours pour remettre le trafic à la normale", se félicite-t-il au micro d'Europe 1.
La sécurisation, c'est donc une des stratégies pour faire face à des tentatives de sabotage. L'autre axe très important pour SNCF Réseau sera la réactivité : réparer et permettre aux trains de rouler sans perturbations au plus vite.