L'association des usagers des transports (Aut) d'Île-de-France réclame l'ouverture de "véritables négociations" entre le gouvernement et les syndicats de cheminot pour une fin rapide de la grève à la SNCF, dans un communiqué publié mercredi. Le mouvement entame ce mercredi sa deuxième journée de mobilisation de la semaine, et le trafic s'annonce encore très perturbé avec notamment un TER sur cinq en moyenne et un TGV sur sept.
70% des voyageurs de la SNCF sont franciliens, selon l'Aut. "Les principales personnes touchées sont les plus vulnérables", a souligné Bernard Gobitz, le vice-président de cette association qui représente les usagers des transports en région parisienne, mais partage les mêmes positions que sa fédération nationale (Fnaut) sur ce sujet. "Nous sommes favorables à l'ouverture à la concurrence. Mais nous ne prenons pas position sur le statut des cheminots", a-t-il précisé. L'association, qui regroupe les adhérents franciliens de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut), souligne que 70% des voyageurs de la SNCF sont franciliens et que la région parisienne est donc particulièrement touchée par le mouvement social.
"Limiter la durée de la grève et la gêne insupportable qu'elle entraîne". L'association des usagers "attend du gouvernement et des syndicats qu'ils engagent de réelles négociations, en sortant d'une logique de surenchère, afin de limiter la durée de la grève et la gêne insupportable qu'elle entraîne pour de nombreux usagers", ajoute le communiqué. "Nous considérons, comme les syndicats, qu'une reprise rapide de la dette ferroviaire est indispensable, pour permettre une baisse du niveau des péages (droit de passage payé à SNCF Réseau), un renforcement de l'offre ferroviaire et des investissements plus importants et plus rapides", explique aussi l'association.
Le trafic a été "très perturbé" mardi, selon la direction de la SNCF, qui avait annoncé un taux de grévistes de 33,9% en fin de matinée. Si le chiffre était moins important que les 35,4% enregistrés le 22 mars, la mobilisation a été particulièrement forte chez les "agents indispensables à la circulation des trains", pour lesquels le taux atteignait 48%.