À la borne d'achat SNCF, l'addition est salée pour ces voyageurs. "180 euros le train pour faire Bordeaux-Paris", souffle une première personne en gare Montparnasse à Paris. "109 euros pour aller à Nantes", s'exaspère cet autre usager. "Ça augmente au fur et à mesure", lâche une dernière voyageuse. À un mois des vacances d'été, beaucoup d'usagers ont l'impression que les prix des billets sont plus chers qu'avant.
>> LIRE AUSSI - SNCF : après de nombreux bugs, la compagnie remet en vente 10.000 billets Ouigo à 1 euro
Rencontrée par Europe 1, Salomé par exemple réserve un billet pour Toulouse le 14 juillet, carte de réduction en main. "Sauf que, surprise, pour deux, on en a eu pour 500 euros !", se désole-t-elle, ajoutant ne pas comprendre ce qui justifie ce prix élevé à ses yeux.
"La SNCF n'a pas assez de rames, donc les prix s'envolent"
"Le prix est déterminé par l'offre et la demande", répond au micro d'Europe 1 Gilles Dansart, spécialiste du transport ferroviaire, qui ne met pas donc pas uniquement ces hausses de tarifs sur le dos de l'inflation. "Entre l'été 2022 et l'été 2023, il y a encore plus de demandes de la part des Français qui veulent encore plus prendre le train, et il n'y a toujours pas assez d'offres", explique-t-il, poursuivant : "La SNCF n'a pas assez de rames, donc les prix s'envolent".
>> A ECOUTER AUSSI - Fret SNCF : l'Europe déraille
Certains voyageurs parviennent à trouver des alternatives, comme Tatiana qui opte pour l'avion au détriment du train. La jeune femme veut rendre visite à son frère dans le sud de la France. "On nous encourage à prendre le train pour l'écologie, mais en fait, ce n'est pas possible avec les prix. Le choix est vite fait", regrette Tatiana.
Pour voyager en TGV jusqu'à Marseille au départ de la gare Montparnasse, comme s'apprêtait à le faire la jeune femme, le prix du billet a augmenté de 33% en un an.