Il faut attendre le mois de septembre avant d'assouplir le protocole sanitaire des écoles. C'est en tout cas ce que pensent les Français, selon un sondage BVA exclusif* pour Europe 1 et Orange publié ce jeudi. Alors que le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy a appelé dimanche dans les colonnes du JDD à un allègement immédiat des mesures permettant le retour à l'école de tous les élèves, seulement 31% des Français y sont favorables.
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Une majorité pour un assouplissement en septembre
Dans le détail, assouplir le protocole d'accueil dès le mois de juin est une bonne idée pour seulement 28% des sondés qui sont également parents. Ce sentiment est "un peu plus marqué chez les salariés du secteur privé (34%) que chez les salariés du public (24%)", précise BVA. Ce qui pourrait s'expliquer par la nécessité, pour les premiers, de revenir travailler, alors que les entreprises sont de plus en plus nombreuses à demander le retour de leurs collaborateurs sur site.
À l'inverse, 53% des Français, et 56% des parents, "pensent qu'il est préférable d'attendre la rentrée de septembre pour assouplir" les mesures sanitaires. À noter également que 16% des sondés estiment qu'un statu quo est nécessaire même après la rentrée des classes.
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StopCovid, une application impopulaire
Le sondage BVA se penche aussi sur l'accueil des Français fait à StopCovid, l'application gouvernementale de traçage de contacts pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Lancée il y a un peu plus d'une semaine, elle cumule moins d'1,5 millions d'activations. Un résultat décevant puisque cela signifie concrètement que seulement 2% de la population française l'utilise. Des chiffres fournis par le cabinet de Cédric O, le secrétaire d’Etat chargé du numérique, auprès du Monde, qui traduisent une impopularité certaine et confirment les résultats du sondage BVA : si 4% de sondés indiquent l'avoir téléchargée (sans forcément l'activer), 66% des Français n'en ont pas l'intention.
*Enquête barométrique en continu réalisée par Internet, entre le 9 et le 11 juin, auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 Français âgés de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas et le principe du roll-up.