Alors que de violents combats se poursuivent au Soudan entre les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) et l'armée soudanaise, plusieurs pays commencent à évacuer leurs ressortissants. Ce dimanche 23 avril au matin, les Etats-Unis ont évacuer leur ambassade à Khartoum avec l'aide des paramilitaires. D'autres pays s'attèlent à la même opération, à commencer par la France. Le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission française auprès des Nations Unies, a décrypté l'organisation mise en place au micro d'Europe 1.
>> A ECOUTER - Soudan : une guerre qui dure !
Une coordination millimétrée
Tout d'abord, des avions sont prépositionnés sur les bases arrières, à Djibouti et en Jordanie. Mais le point le plus important pour réaliser cette évacuation est la coordination avec les civils concernés. "Ils ont reçu les messages de se concentrer sur des points particuliers de rassemblement, de façon à ce qu'il n'y ait qu'un seul point pour aller les chercher", explique Dominique Trinquand.
Néanmoins, une bonne organisation n'est pas suffisante puisqu'il est également nécessaire d'obtenir une autorisation de se poser sur l'aéroport de Khartoum, qui est actuellement tenu par les opposants au régime en place. Une fois cette autorisation obtenue, "les avions se posent, on va chercher les gens, on les amène jusqu'à l'aéroport, et de l'aéroport, on les évacue vers les points que j'ai cité, c'est-à-dire Djibouti ou la Jordanie".
Pour rappel, le bilan provisoire s'élève au nombre de 420 morts et 3.700 blessés selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).