Le théologien musulman suisse Tariq Ramadan, visé par deux plaintes pour viol en France, a été confronté jeudi après-midi à une de ses accusatrices au deuxième jour de sa garde à vue à Paris, a appris l'AFP de sources concordantes. Convoqué mercredi matin par les enquêteurs de la police judiciaire, l'intellectuel controversé a été placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte à son encontre pour "viols et violences volontaires".
"Chacun est resté sur ses positions". Après la prolongation de cette mesure jeudi matin, il a été confronté pendant plus de trois heures en fin d'après-midi à l'une des plaignantes qui se présente sous le pseudonyme de "Christelle", selon des sources proche du dossier. Au terme de cette confrontation, révélée par Le Parisien, Tariq Ramadan, qui nie les faits, a refusé de signer le procès-verbal, selon ces sources. "Chacun est resté sur ses positions", a précisé l'une d'elles.
Deux plaintes. Deux femmes ont accusé le théologien de les avoir violées, dans le sillage de l'affaire Weinstein. La première plaignante, Henda Ayari, accuse l'islamologue de l'avoir violée dans un hôtel parisien en 2012. La défense du théologien a versé au dossier des pièces censées discréditer la parole de cette ancienne salafiste devenue militante féministe. La seconde plainte visant Tariq Ramadan a été déposée par une autre femme, "Christelle", fin octobre, quelques jours après la première. Les deux femmes avaient été rapidement entendues par la police, à Rouen et à Paris.