Nicolas Hulot a déposé sa plainte en diffamation contre le magazine Ebdo qui avait relayé des soupçons de viol et de harcèlement sexuel visant le ministre de la Transition écologique, ont indiqué mardi des sources proches du dossier.
Des accusations de viol. Cette plainte avec constitution de partie civile a été déposée vendredi et vise le magazine et les auteurs de l'article, les journalistes Anne Jouan et Laurent Valdiguié, selon l'une des sources. Dans un article du 9 février, qui a suscité la polémique, Ebdo avait fait état d'une plainte pour viol contre l'ex-animateur, déposée en 2008 en Bretagne et classée sans suite, et d'une rumeur de harcèlement sexuel à l'encontre d'une ancienne collaboratrice de l'ex-Fondation Hulot.
Des rumeurs "ignominieuses", selon Hulot. Le ministre avait devancé la publication de l'article, démentant le 8 février sur BFMTV tout comportement inapproprié et dénonçant des rumeurs "ignominieuses". Quelques jours plus tard, il avait indiqué, par l'intermédiaire de ses avocats Jacqueline Laffont et Alain Jakubowicz, qu'il comptait porter plainte contre Ebdo.
Une plainte classée sans suite. Il avait en revanche reconnu l'existence de la plainte pour viol déposée en 2008 par la petite-fille d'un homme politique célèbre concernant des allégations remontant à 1997. L'auteure de cette plainte n'était pas identifiée dans Ebdo, mais il s'agit de Pascale Mitterrand, petite-fille de l'ancien président et fille de Gilbert, qui avait dénoncé le lendemain, par l'intermédiaire de son avocat, une "tempête médiatique".
Dans une lettre adressée le 30 octobre 2008 à Nicolas Hulot, le procureur de Saint-Malo indiquait que les faits dénoncés par Pascale Mitterrand, "qui en tout état de cause n'apparaissent pas établis, font l'objet ce jour d'un classement sans suite en raison de la prescription intervenue".
Des "rumeurs" démenties par l'ancienne collaboratrice de la fondation. Quant à l'ancienne collaboratrice de la Fondation Hulot, cette dernière a elle-même démenti "toutes les rumeurs" la concernant. Critiqué pour son enquête, en particulier par un abondant courrier de ses lecteurs, Ebdo avait défendu la semaine suivante son choix de la publier.