Faut-il encore présenter Squid Game ? Cette sorte de course au trésor futuriste, avec des candidats engagés dans des jeux d'enfants, mais dont les perdants sont purement et simplement exécutés, fait un véritable carton sur Netflix, avec des scènes très relayées sur les réseaux sociaux que certains ados se sont amusés à reproduire. Comme à Erquelinnes, une petite ville belge, où le phénomène préoccupe les parents d'élèves et la direction de l'école communale.
La fille de Joanna en a été victime. "Elle a bougé, elle a perdu. On est venu près d'elle et on lui a tapé sur les doigts pour faire comme dans la série", raconte la mère de famille. "Je ne trouve pas ça normal. Elle avait mal aux doigts, qui étaient bleus. Jouer à un, deux, trois soleil comme lorsque nous étions enfants, il n'y a pas de souci, mais en venir à se taper et à se faire mal, c'est non."
"Pas envie que ça prenne de l'ampleur"
Dans la cour de l'école communale, une autre petite fille s'est fait fouetter au visage lors d'un jeu identique. C'est ce qui a conduit la directrice, Sabrina Caci, a lancé l'alerte sur la page Facebook de l'école, une publication partagée 39.000 fois.
"Je n'avais vraiment pas envie que ça prenne de l'ampleur", explique aujourd'hui la responsable. "Se faire fouetter ou se faire frapper, ça fait peur parce qu'on a déjà vu d'autres jeux qui sont partis d'une école. Je suis contente que ce message soit bien passé et je me dis que si c'est perçu comme une prévention, c'est tant mieux."
Il n'y a pas qu'en Belgique que le phénomène Squid Game inquiète les autorités. En France, l'Éducation nationale a adressé des appels à la vigilance au rectorat et aux directions académiques pour éviter les débordements dans les cours de récréation.