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Stage de 3e : dans certains collèges, l'entreprise s'invite par visioconférence

Carole Ferry, édité par Jonathan Grelier . 2 min
Les stages de 3e, facultatifs cette année, sont remplacés par des rencontres par visioconférence dans certains collèges.
Les stages de 3e, facultatifs cette année, sont remplacés par des rencontres par visioconférence dans certains collèges. © PHILIPPE DESMAZES / AFP

Difficile de trouver un stage, cette année, pour de nombreux élèves de troisième, notamment dans les quartiers dits "sensibles". À cause du Covid-19, cette première expérience professionnelle est facultative. Pour permettre aux élèves de ces quartiers de découvrir le monde du travail, une association organise des rencontres par visioconférence avec les entreprises.

Habituellement obligatoire, le stage de troisième a été rendu facultatif pour l'année scolaire 2020-2021 à cause de la crise du Covid-19 . Dans ces conditions, difficile pour les élèves les moins entourés de trouver un stage. Pour ne pas priver les jeunes des quartiers dits "sensibles" de ce premier aperçu du monde professionnel, l'association Alliance pour l'éducation propose une parade. Ce n'est plus le collégien qui se rend en entreprise, mais bel et bien l'entreprise qui s'invite au collège par visioconférence. Total, Korian et la Française de jeux, par exemple, font partie de l'expérience.

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"Est-ce qu'on peut avoir une fourchette de votre salaire ?"

"Bonjour à tous, je m'appelle Baptiste et je vais vous expliquer mon job." Au collège Paul Eluard de Bonneuil-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, un UX designer, la personne chargée de faciliter l'utilisation d'une application ou d'une site internet, se présente aux 15 élèves assis face à l'écran. Puis viennent les questions. "Avec quels outils travaillez-vous ? Quels sont vos horaires ? Faut-il venir en costume ?", demandent notamment les élèves comme l'a constaté Europe 1.

D'autres questions sont plus osées : "Est-ce qu'on peut avoir une fourchette de votre salaire si ça ne vous dérange pas ?" "Dans ma poche, à la fin du mois, je dois être à 2.600" euros, répond Baptiste. "Oh, c'est bien payé !"

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"Les métiers qu'ils font, ça me plaît bien"

Hassan appréhendait cette semaine de stage. "Je me disais que, je ne sais pas, ça allait être nul, un truc comme ça", raconte-t-il. "Mais les métiers qu'ils font, ça me plaît bien, ça me projette. Il faut choisir le bon métier pour être motivé pour se réveiller le matin après."

Même effectuée a distance, cette découverte de l'entreprise reste essentielle selon l'animateur du projet, Arnaud Anavi, en particulier dans ces quartiers difficiles. "On a vraiment des jeunes qui sont intéressés, des profils qui habituellement, d'après leurs professeurs, sont très durs à maintenir en classe mais qui au final se recentrent, se calment, ont un véritable échange qui se passe très bien", se félicite-t-il.

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Des échanges d'autant plus importants qu'un certain nombre de ces élèves devront choisir leur orientation professionnelle dès la fin de leur année de troisième.