À Strasbourg, l'émotion était vive samedi matin, après la découverte de la stèle de l'ancienne synagogue vandalisée. Deux semaines après la profanation du cimetière juif de Quatzenheim, la stèle marquant l'emplacement de l'ancienne synagogue de Strasbourg, dynamitée par les nazis en 1941, a été descellée et déplacée dans la nuit de vendredi à samedi, déclenchant une cascade de condamnations. Un nouvel acte antisémite qui a provoqué l'incompréhension et l'indignation des Strasbourgeois.
"On a tous envie de dire 'stop, ça suffit, on en peut plus'". Les habitants sont choqués explique Alain Fontanel, premier adjoint à la mairie de Strasbourg. "Les gens s'arrêtent spontanément devant la stèle et il y a beaucoup de colère. Il y a un trop plein, on a tous envie de dire 'stop, ça suffit, on n'en peut plus'". Une enquête a été ouverte afin d'identifier le ou les auteurs de cette dégradation. Mais avant les conclusions de cette enquête, Thierry Roos, conseiller municipal de la ville de Strasbourg, veut rassurer la communauté juive locale. "La France sait en grande majorité se dresser contre l'antisémitisme, et je crois que ce sont les Français qui auront le dernier mot avant même que les antisémites puissent avoir raison de nous", pose-t-il au micro d'Europe 1.
Bientôt une reproduction en bronze de la synagogue. À partir des plans d'archives de l'ancienne synagogue et grâce à des imprimantes 3D, une reproduction en bronze du lieu de culte sera bientôt installée à la place de la stèle, pour permettre à la communauté juive de se recueillir sur ce lieu très symbolique. En attendant, selon l'AFP, la stèle, qui pèse 1,6 tonne, a été remise en place samedi vers 15h30 par les services de la ville.