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Gauthier Delomez, et Jean-Baptiste Marty / Crédits photo : Amaury Cornu / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Dans une enquête publiée dimanche, "Le Monde" révèle qu'il a été possible de suivre à la trace les déplacements d'Emmanuel Macron grâce aux footings de ses gardes du corps. Ces derniers utilisent Strava, un réseau social qui permet de partager ses propres activités physiques sur Internet.

La sécurité d'Emmanuel Macron est-elle compromise... par ses propres gardes du corps ? Cette question en apparence paradoxale trouve son origine dans une enquête du Monde, publiée ce dimanche. Le quotidien révèle que des membres du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) utilisent l'application Strava, un réseau social qui permet de partager ses propres activités physiques sur Internet.

En publiant les résultats et les itinéraires de leurs footings, ces gardes du corps permettent à tout un chacun de savoir où le président de la République se trouve au même moment, ou dans le lieu qu'il s'apprête à rejoindre. D'après Le Monde, ces données pouvaient être publiées quelques jours avant l'arrivée du chef de l'État sur place, bien que ce déplacement devait être tenu secret. Des internautes avertis pouvaient donc identifier les lieux de résidence d'Emmanuel Macron lors de ces déplacements.

L'habitation du président "totalement sécurisée", assure l'Élysée

L'enquête du Monde, relayée par Franceinfo, évoque au moins 12 agents du GSPR qui se seraient adonnés à cette pratique remettant potentiellement en cause la sécurité de président, que ce soit celle de François Hollande ou d'Emmanuel Macron, entre 2016 et 2024. Au total, au moins dix hôtels ont ainsi pu être identifiés par l'intermédiaire de footings publiés sur l'application Strava.

Prévenu par les journalistes du Monde de la publication de cette enquête, le Palais de l'Élysée a tenu à préciser au quotidien que "si le lieu de villégiature du président est également identifié, son habitation est totalement sécurisée, le risque étant donc totalement inexistant (...) Les conséquences des faits mentionnés (...) sont très faibles", a ajouté la présidence.

En 2018, l'utilisation de l'application Strava avait déjà permis aux internautes de découvrir la position des soldats américains et de leurs alliés, déployés à l'étranger. Une base française située dans le nord du Niger avait d'ailleurs pu être identifiée.