Conséquence de la crise sanitaire, Air France pourrait supprimer 8.000 à 10.000 postes soit 15 à 20% des effectifs selon le journal Les Echos. Un chiffre que ne confirme pas pour l'heure la direction. Ces départs se feraient sur la base du volontariat. La nouvelle provoque la stupéfaction des syndicats qui n'acceptent pas ces suppressions de postes alors que la compagnie bénéficie d'un prêt garanti par l'État de sept milliards d'euros au total.
"On considère que c'est proprement scandaleux que l'argent public donné par l'État à une entreprise comme Air France ne soit pas conditionné à du maintien de l'emploi, à du social. Ces sept milliards du contribuables et citoyens français servent finalement à alimenter les chiffres du chômage", dénonce Vincent Salles, délégué CGT Air France sur Europe 1 ce matin.
Est-ce que les sept milliards doivent servir à supprimer des emplois ou à les maintenir ?"
Pour Air France, les prêts français se décomposeront en 4 milliards de prêts bancaires garantis à 90% par l'État et 3 milliards de prêt direct de l'État, avec en contrepartie des engagements sur l'amélioration de sa rentabilité et sur la réduction de ses émissions de CO2.
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"On n'accepte pas", affirme-t-il. "La direction, par un effet d'aubaine de cette crise et pour s'aligner avec les compagnies aériennes concurrents qui dilapident dans la masse salariale, en profite pour faire les restructurations", s'indigne le syndicaliste. "Est-ce que les sept milliards accordés à Air France doivent servir à supprimer des emplois ou à les maintenir ?", s'interroge Vincent Salles. "Nous on pense qu'ils doivent servir à les maintenir."