Le gouvernement a résisté de longues semaines, mais il n'a pas tenu face aux manifestations et au buzz médiatique orchestré par les féministes et relayé par les parlementaires. L'abaissement du taux de TVA de 20% à 5,5%, réservé aux "produits de première nécessité", pour les protections hygiéniques féminines devrait être voté vendredi.
En octobre dernier, la polémique. Le secrétaire d'Etat au budget, Christian Eckert, devra s'y faire. En octobre dernier, il avait créé la polémique en comparant le combat des féministes à celui d'autres lobbys qui espéraient également faire baisser leur taux de TVA. "Vont ressurgir les parcs d'attraction, l'entrée des grottes, les transports scolaires...", avait-il déclaré. "Concernant la question femmes/hommes, beaucoup de produits d'hygiène qui concernent plutôt les hommes, comme la mousse à raser et les rasoirs, ont un taux de TVA à 20%". Sauf que, selon les féministes, il ne s'agit pas ici de produits réservés exclusivement aux hommes.
Une répercussion des industriels sur les prix ? Ce qui chagrine Christian Eckert, c'est que la fameuse "taxe tampon" pourrait entraîner la perte de 55 millions d'euros par an dans les caisses de l'Etat. Dans son entourage, on assure pourtant que l'Etat a les moyens de trouver cette somme. Mais on craint surtout que les industriels ne répercutent cette baisse de la TVA sur les prix des tampons et des serviettes hygiéniques, un peu comme dans la restauration, il y a six ans. Pour éviter cela, les féministes ont décidé de ne pas s'endormir sur leur victoire. Elles vont créer un site internet pour suivre l'évolution du prix de chaque produit.