C'est une évidence, mais il n'est jamais inutile de le rappeler : téléphoner au volant est non seulement interdit mais aussi et surtout très risqué. Lorsqu'un conducteur utilise son portable, il multiplie par trois le risque d'accident, rappelle la Sécurité routière. Cette dernière lance dimanche une nouvelle campagne intitulée "Quand vous regardez votre téléphone, qui regarde la route ?".
Une pratique répandue. Premier constat dressé par la Sécurité routière : une personne sur deux déclare qu'il lui arrive d'utiliser son portable tout en conduisant. Problème : "cette pratique interdite nécessite de quitter au moins cinq secondes la route des yeux, soit une distance parcourue de 70 m en ville (à 50 km/h)", souligne la Sécurité routière dans un communiqué. Résultat, téléphoner au volant multiplie par trois le risque d'accident et rédiger un message au volant multiplie le risque d'accident par 23. Près d'un accident corporel sur dix est lié à l'utilisation d'un téléphone portable en conduisant, a-t-elle précisé.
Et, comme d'habitude, la Sécurité routière a choisi le choc des images pour mieux faire passer son message. Voici son nouveau clip de sensibilisation :
Que dit la loi ? L'utilisation ou la manipulation d'un téléphone portable par un conducteur est pourtant punie par la loi, qui prévoie une amende de 135 euros et un retrait de trois points du permis de conduire. Depuis le 1er juillet 2015, il est aussi interdit à tous les conducteurs (de voiture, de camion, de moto et même de vélo) de porter à l'oreille tout dispositif susceptible d'émettre du son (conversations téléphoniques, musique, radio).
Le nombre de morts sur la route est reparti à la hausse. La Sécurité routière est d'autant plus mobilisée qu'après douze années de baisse, la mortalité routière est reparti à la hausse en 2014 et en 2015. Cette année-là, la mortalité a augmenté de 2,3% par rapport à 2014, soit 77 décès supplémentaires, portant à 3.461 le nombre des personnes qui ont perdu la vie en 2015 sur les routes de France. En particulier, "l'accidentalité se détériore chez les automobilistes", avec "une hausse de 8% par rapport à 2014", relève la Sécurité routière, alors que "plus de la moitié des morts sur la route en 2015 étaient conducteurs ou passagers de ce type de véhicules".