Une étude publiée par l’Ipsos relève que les enfants sont de plus en plus connectés, notamment sur les réseaux sociaux, depuis la crise sanitaire. En effet, 43% des 0-2 ans utilisent déjà internet. Même quand certaines applications sont interdites aux moins de 13 ans, cela n’arrête pas les jeunes.
Les grilles du collège à peine franchies, les élèves sortent leur smartphone de leurs poches et font le tour des réseaux sociaux. À 13 ans, Clémentine et ses camarades sont déjà sur Twitter, Tik Tok et Instagram. Ils n’ont aucun problème pour tromper la limite d’âge de ces applications. "Tout le monde ment sur son âge", explique la jeune fille. "Il suffit de mettre une fausse date de naissance, il n’y a aucune vérification."
Confrontés à du cyberharcèlement et des contenus violents
Pourtant, ces pré-ados ont conscience des dangers. Comme beaucoup de jeunes de leur âge, ils ont pu être témoins de cyberharcèlement ou encore exposés à des contenus violents ou pornographiques. "Quand on poste des photos, on peut recevoir des commentaires méchants, blessants, ça me fait un peu peur", raconte Maëlys, 12 ans.
Ce phénomène inquiète aussi les parents. Claire est maman d’un garçon de 12 ans et elle se sent un peu dépassée face à tous ces réseaux. "Mon fils a Instagram, Tik Tok, Snapchat... À partir du moment où c’est sur son téléphone, je n’ai aucun contrôle. Je ne sais pas à qui il parle, ce qu’il voit, s’il se fait embêter", explique la mère de famille.
Certains parents vont même jusqu’à installer des logiciels-espions sur les appareils de leurs enfants, pour observer en temps réel leurs activités. Selon l’étude, 41% des parents ont déjà utilisé ce type de logiciel.