Y aura-t-il de l'électricité pour tout le monde l'hiver prochain ? L'année dernière, au sortir des beaux jours, RTE, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité, alertait sur un risque "élevé" de tensions sur le réseau, en raison notamment de la lenteur du redémarrage de réacteurs nucléaires à l'arrêt. Si les scénarios le plus catastrophiques - délestages, coupures de courant - n'ont finalement pas eu lieu, la question de la robustesse du réseau électrique revient à nouveau sur le devant de la scène alors que l'été 2023 touche à sa fin.
Au micro d'Élisabeth Assayag dans La France bouge, Marianne Laigneau, présidente du directoire d'Enedis, s'est voulue optimiste. "Les prévisions sont bonnes. Nous avons raison d'être beaucoup moins inquiets, car le niveau de la production tant nucléaire qu'hydraulique sera bon", a-t-elle assuré. En 2022, jamais l'Hexagone n'en avait produit aussi peu depuis 1992.
"Rester mobilisé"
Et il faut remonter à 1988 pour trouver trace d'une production nucléaire plus faible. Si la France est parvenue à éviter le pire l'hiver dernier, elle le doit principalement aux efforts de sobriété énergétique consentis par les Français. "Il y a des Français qui ont fait des gestes tout simplement citoyens pour faire attention", avait d'ailleurs salué en mars dernier Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE, dans La France bouge.
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Un effort collectif, qu'il convient désormais de réitérer, estime Marianne Laigneau. "On a aussi raison de rester mobilisé et donc de continuer des efforts de sobriété qui ont quand même permis de baisser la consommation d'environ 9% sur la durée de l'année", a-t-elle ajouté au micro d'Europe 1. La patronne d'Enedis souligne également la création d'un "observatoire de la transition écologique", offrant la possibilité, pour chaque collectivité, "de se connecter et de regarder, concrètement, sur son territoire, quelles sont les baisses de consommation".