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Au micro de Sonia Mabrouk, Alain Bauer, professeur de criminologie au Conservatoire national des Arts & Métiers, revient sur les potentielles répercussions du conflit au Proche-Orient sur le sol français. Il analyse notamment le très jeune âge des personnes passant à l'acte terroriste. Sur les neufs derniers attentats déjoués, les auteurs étaient des mineurs, selon le professeur.

Doit-on craindre une répercussion en France du conflit au Proche-Orient ? D'après Alain Bauer, professeur de criminologie au Conservatoire national des Arts & Métiers, le risque terroriste n'est pas à exclure.

Le spécialiste pointe également les spécificités de cette menace terroriste : elle est très jeune - sur les neufs derniers attentats déjoués, les auteurs étaient des mineurs âgés de treize à dix-sept ans - et elle se radicalise sur les réseaux sociaux. "Il existe une tiktokisation du passage à l'acte", analyse le spécialiste.

 

Un aspect addictif et enfermant

Le professeur de criminologie estime que Tik-Tok est "un outil de diffusion de la violence autant que c'est l'outil de la diffusion du divertissement". L'aspect addictif du réseau social et sa logique communautaire "cornerise" les utilisateurs, explique le chercheur. 

 

"Un jeune dans une logique de radicalisation qui reste sur TikTok n'en sortira plus car il ne verra que cela en boucle", poursuit-il. Il y perçoit un enfermement et donc "un passage à l'acte accéléré sans grande conscience de ce que l'on fait".