Deux jours après la mort d'un professeur d'histoire, décapité après avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression, Patrick Peloux était l’invité de l’édition spéciale d’Europe 1, consacrée à la culture et à la liberté d’expression. L’urgentiste et ancien collaborateur de Charlie Hebdo a pointé du doigt le rôle néfaste des réseaux sociaux, qui attise la haine et la violence. "On ne peut pas laisser les réseaux sociaux devenir la poubelle de tout, les égouts de l’intelligence. On ne peut y laisser des rumeurs, des menaces de mort, des appels aux viols. Ce n’est pas possible ! Il faut que le législateur reprenne le droit sur les réseaux sociaux", s’est-il exclamé.
"Il faut qu’on change de braquet"
Patrick Pelloux a notamment cité l’exemple de Zineb El Rhazoui, journaliste à Charlie Hebdo jusqu’en 2016 : "elle est menacée et on ne peut rien faire", dit-il.
"Quand vous voyez Youtube qui s’amuse à laisser des images de décapitations sur ses réseaux, la propagande de Daesh, la propagande d’Al Qaïda, ce n’est pas possible. Il faut qu’on change de braquet car là, on a perdu", a-t-il poursuivi. Des images du massacre survenu vendredi à Conflans-Sainte-Honorine ont été publiées sur Twitter et sont restées en ligne plusieurs heures.