Différentes colles, des colorants, mais aussi des dérivés de nickel et de chrome… Voici les substances, parfois surprenantes, qui entrent dans la composition de nos vêtements et chaussures de tous les jours. Et selon l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), qui publie un rapport dans ce sens mercredi, certaines de ces substances sont allergènes ou toxiques. L’agence préconise un meilleur étiquetage à destination des consommateurs. En attendant qu’elle soit entendue, Europe 1 vous donne quelques conseils pour limiter les risques
Laver ses vêtements avant de les porter
C’est le conseil numéro un formulé par l’Anses : il faut laver avant de le porter pour la première fois tout vêtement susceptible d'être en contact avec la peau. Un passage en machine permet en effet de réduire l'exposition à des substances chimiques comme les nonylphénols, "qui sont à la fois des substances irritantes cutanées, toxiques pour la reproduction et des perturbateurs endocriniens", explique Christophe Rousselle, chef du pôle dangers des substances de l'Anses.
C’est surtout vrai pour les vêtements destinés aux enfants, et particulièrement aux nourrissons, dont la peau est plus fragile que celle des adultes. L’agence réclame d’ailleurs dans son rapport la diffusion d’une campagne d’information pour sensibiliser les consommateurs à cette question.
Bien regarder les étiquettes
Même si l’étiquetage des vêtements est selon l’Anses largement insuffisant, le consommateur peut tout de même d’ores et déjà trouver certaines informations importantes sur les étiquettes. Et notamment la fibre textile qui compose tout ou partie d’un vêtement, indispensable pour faire son choix.
Ainsi, si tous les textiles sont traités avant de devenir des vêtements, il va de soi que les fibres synthétiques, obtenues par synthèse de composés chimiques, sont plus riches en substances toxiques ou allergènes. Il est donc conseillé de privilégier les fibres naturelles, comme la laine, le coton, le lin, le nylon ou encore le chanvre. Et de préférence avec la mention "sans solvant".
Des labels à l’aide
Pour être certains d’acheter des vêtements fabriqués sans composition chimique, des labels sont à la disposition des consommateurs. D’abord l’Okeo-Tex, qui garantit l’absence de plus de 300 substances potentiellement toxiques. Ce label garantit en outre que les vêtements ont été fabriqués dans des usines respectueuses de l’environnement et du travail de leurs employés.
L’autre label à retenir, c’est Gots (pour Global organic textile standard). Là encore, cette certification garantit des vêtements sans substance chimique, avec en plus la garantie que la majorité des fibres textiles sont labellisés bio.
Au sujet du bio, justement, l’apposition du label agriculture biologique ne concerne que les modes de cultures des fibres et pas la façon dont ensuite fabriqués les vêtements.
Pas de matière plastique ou de couleurs trop fortes
Pour éviter la chimie, autant fuir le plastique. Il faut donc éviter les ornements, parfois nombreux sur les vêtements destinés aux enfants. Idem pour les vêtements foncés ou très colorés, qui contiennent par définition beaucoup de colorants.
Consulter un médecin dès l’apparition des premiers symptômes
Enfin, si malgré toutes ces précautions, il apparaît une réaction d'irritation ou d'allergie après l'achat de chaussures ou de vêtements, il faut penser à consulter un médecin ou un dermato-allergologue pour identifier l'éventuelle substance responsable.