C'est une nouvelle ère qui est en train de s'ouvrir à la SNCF. L'entreprise vient de présenter son TGV du futur sur le site d'Alstom à La Rochelle. Des rames plus grandes, plus respectueuses de l'environnement et qui embarqueront une connectivité 5G. A l'extérieur, la rame présente un nez allongé de plus de deux mètres pour gagner en aérodynamisme.
"Un TGV, ça roule à 300 km/h et donc, quand vous roulez à cette vitesse-là, la pénétration dans l'air est ce qui vous freine le plus et qui consomme le plus d'énergie", éclaire Christophe Fanichet, président de SNCF Voyageurs.
À la clé, 20 % d'énergie consommée en moins et 20 % de places en plus sont annoncées, essentiellement grâce à des moteurs plus compacts, explique Jean-Baptiste Eyméoud, président d'Alstom France. "On met tous les équipements dans les motrices, ce qui n'était pas le cas avant puisque les équipements étaient souvent répartis le long de la rame. Et ça nous permet d'avoir une voiture supplémentaire, donc plus d'espace, plus de capacité"
Un investissement de 3,5 milliards d'euros
Le nouveau TGV s'appellera M comme modularité. L'Intérieur du train pourra évoluer selon les besoins, se réjouit Alain Krakovitch, directeur de TGV Intercités. "Je considère qu'on n'a pas le bon nombre de premières, le bon nombre de secondes (classe). Donc on aura la possibilité, en fonction des marchés, de mettre le bon nombre de voitures de premières en particulier".
La SNCF va acheter 115 rames, ce qui représente un tiers de sa flotte pour un coût total de 3,5 milliards d'euros. Un investissement qui vise à atteindre l'objectif de doubler la part du train dans les transports en France d'ici 2030.