La réouverture des écoles, collèges et lycées réjouit le Défenseur des droits Jacques Toubon, lui qui "mesure ce que cette fermeture crée ou exacerbe comme inégalités". Des inégalités "sociales, culturelles, économiques, qui frappent particulièrement les enfants considérés comme pauvres ou très pauvres", déclare-t-il au micro du journal de la mi-journée sur Europe 1, précisant qu'on estime à environ un million le nombre de ces enfants.
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"L'obligation scolaire continue de s'appliquer"
Selon lui, "il faut donner la priorité, dans la réouverture de l'école, à ces enfants défavorisés ou décrochés". Mais Jacques Toubon regrette néanmoins que le président de la République ait fait marche-arrière et basé ce retour à l'école sur du volontariat. "Ça donne l'impression que ce sont les familles qui ont le moins besoin de l'école qui vont pouvoir tranquillement décider si c'est plus confortable d'aller à l'école que de rester confinés", s'indigne-t-il, déclarant que "l'obligation scolaire continue de s'appliquer".
S'il faut respecter les règles sanitaires, il faut selon lui "créer les conditions pour que la réouverture de l'école soit une réouverture pour les enfants qui subissent aujourd'hui le plus d'inégalités et le plus de décrochages", insiste-t-il, incitant les chefs d'établissements et CPE à appeler les parents de ces enfants pour savoir s'ils remettront leurs enfants sur les bancs de l'école.
"La cantine doit être une priorité"
Et ce n'est pas seulement l'enseignement qui est essentiel dans le système scolaire, explique le Défenseur des droits. "La cantine, la restauration collective, doit être une priorité et je pense qu'on peut très bien assurer cette priorité sociale et humaine à ces enfants", assure-t-il.
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En effet, la fermeture des écoles a entraîné celle des cantines et ainsi privé d'un repas bon nombre d'enfants. "C'est une situation qui sur deux mois, le sixième de l'année, peut avoir des conséquences tout à fait considérables sur des centaines de milliers d'enfants. En tant que Défenseurs des droits des enfants, de l'égalité pour les enfants, je dis que c'est une priorité et je crois, bien sûr, qu'on peut le faire", affirme-t-il encore, se disant "persuadé qu'aussi bien les administrateurs que les enseignants s'y engageront".