La France espère recevoir cet été 50 millions de visiteurs étrangers, essentiellement en provenance d'Europe alors que la clientèle internationale "lointaine" devrait rester encore largement absente, affirme le secrétaire d'État chargé du Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne dans un entretien au Journal du dimanche. "Cette année, nous espérons accueillir 50 millions de touristes étrangers, contre 35 millions l'an passé, et 90 millions en 2019. L'été est donc porteur d'espoir", souligne Jean-Baptiste Lemoyne.
"Une clientèle européenne de proximité est là : Allemands, Néerlandais, Belges... En revanche, les Britanniques, comme l'été dernier, viennent moins, parce que leur gouvernement a mis en place une stricte quatorzaine à leur retour", détaille-t-il. Pour sa part, la clientèle internationale "lointaine", cruciale notamment pour Paris, risque de faire encore largement défaut : "Quelques Américains reviennent depuis juin, mais on ne reverra pas les touristes asiatiques avant 2022. Et Paris souffre encore du manque de tourisme d'affaires", ajoute le secrétaire d'État.
80% des Français partent en France
Bonne nouvelle toutefois, "autant d'événements d'affaires sont prévus pour septembre-décembre 2021 qu'en 2019. Avec un bémol car les professionnels de l'évènementiel prévoient une baisse de 50% des surfaces de stands loués", poursuit-il. Nombre de Français devraient eux aussi choisir de passer leurs vacances en France.
"En 2020, 94% des Français qui sont partis en vacances avaient fait le choix de la France. Cette année, ils sont déjà 80%. Et avec la survenue de la quatrième vague aux quatre coins du monde, beaucoup choisissent finalement de redécouvrir nos territoires. Ils seront sans doute autour de 85%", indique le secrétaire d'État.
"Le virus, c'est l'inattendu permanent"
Les Français expatriés souhaitant revenir sur le sol national pourront par ailleurs déposer "dès cette semaine" leur demande pour obtenir le pass sanitaire, explique Jean-Baptiste Lemoyne. En pratique, il suffira d'envoyer une preuve de vaccination (pour les vaccins homologués par l'Union européenne ou leurs équivalents), avec une pièce d'identité et une preuve de résidence à l'étranger pour recevoir un QR code. Le secrétaire d'État a toutefois prévenu que la diffusion du pass sanitaire ne serait pas forcément synonyme d'une levée généralisée des restrictions sanitaires.
"Le pass sanitaire est le premier outil qui permet de lutter contre l'épidémie. Son principe est justement d'éviter les mesures de freinage traditionnelles. Pour autant, le virus c'est l'inattendu permanent et nous continuerons à avoir une gestion territorialisée de la réponse", a-t-il souligné.