Des lignes de trains et de métros extrêmement perturbées, des enseignants absents... Le mouvement de grève lancé par les syndicats ce jeudi 19 janvier, pour s'opposer à la réforme des retraites, sera particulièrement suivi dans le secteur public. Mais son cousin, le secteur privé, ne sera pas en reste non plus. À Toulouse, par exemple, un salarié sur huit de l'avionneur Airbus devrait défiler dans les rues, soit près de 2.500 personnes, selon les syndicats. "Pour voir une participation aussi massive, il faut remonter à plus de dix ans", explique Guillaume Bonnet, de la CFE-CGC Airbus, au micro d'Europe 1.
Des salariés qui ne comprennent pas
Pour le délégué syndical, pas de doute : il y aura du monde d'Airbus dans les rues. "On a vraiment cette sensation que tout le monde se sent touché" par la mobilisation, insiste-t-il. Alors, pour transporter les salariés, l'intersyndicale voit grand et affrète 42 bus au départ des différents sites de l'avionneur.
"On sera aux alentours de 2.500. Et il n'a pas fallu (dire) beaucoup pour convaincre. Beaucoup de salariés, du compagnon jusqu'au cadre nous sollicitent depuis plusieurs jours pour savoir quelles seront les modalités d'action", développe Bertrand Mendez de FO. Car "aujourd'hui un salarié qui a 60 ans ou 61 ans, qui a commencé tôt et notamment dans des métiers pénibles et nous en avons au sein d'Airbus, il va avoir du mal à accepter de travailler un an voire deux ans de plus", et c'est compréhensif, assure Jacques Garrigues de la CFTC.
Maintenir la mobilisation
Pour ce dernier, la forte mobilisation des employés du géant de l'aéronautique traduit le fait que les salariés savent ce qu'ils vont perdre avec la réforme voulue par le gouvernement. Les bus vont aussi permettre de ramener les salariés sur le site pour perdre le moins d'heure de grève. Parce que les syndicats en sont conscients, pour gagner, il faudra maintenir cette mobilisation dans la durée.