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Nicolas Tonev / Crédits photo : Gauthier Bedrignans / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Des salariés d'Aubervilliers, dans le nord de Paris, croisent matin et soir des consommateurs de crack, mais aussi des migrants, parfois violents. Une épreuve quotidienne, la peur au ventre, à tel point qu'une vingtaine d'agents de sécurité ont été mobilisés sur place de 7 heures du matin à 22 heures.

Des salariés des entreprises du quartier professionnel du Millénaire, situé à Aubervilliers dans le nord de Paris, croisent matin et soir des consommateurs de crack, mais aussi des migrants, parfois violents. Une épreuve quotidienne, la peur au ventre, à tel point qu'une vingtaine d'agents de sécurité ont été mobilisés sur place de 7 heures du matin à 22 heures. Principale angoisse des centaines d’employés qui viennent travailler : le trajet depuis les transports en commun à leur bureau. 

"On est toujours en groupe"

Du tramway aux locaux rutilants des entreprises, en passant au-dessus du boulevard périphérique, c'est environ 700 mètres d’angoisse quotidienne. "Il y a la passerelle, il y a ce passage avec les arbres... Il y a une population qui s’approche pour réclamer de l’argent ou autre chose", "ceux qui sont à moitié dénudés", "ça fait peur", "en sortant des locaux, on est toujours en groupe", confient ces femmes interrogées par Europe 1. 

"Ils ne sont pas conscients"

Elles ne sont jamais seules et comptent sur les vigiles. "J’ai eu le malheur de sortir mon paquet de cigarettes, j’ai été suivi et ce sont les vigiles qui ont dû prendre ma défense et m’accompagner sur un bout de la passerelle", "c'est allé très vite, il est venu sur moi, mais c’est plus physique que verbal, les vigiles l’ont intercepté très vite, donc il n’a pas eu le temps de faire grand-chose mais s'il avait eu le temps, il aurait fait quelque chose", poursuivent deux autres femmes.

Soudain, deux hommes dépenaillés passent en courant. Des migrants, des crackeux, ou les deux… Le vigile ne peut que constater leur présence et confirme que le quartier est agité. "Ils ne sont pas conscients, ils viennent de partout...", souffle l'un d'eux. Les employés risquent de subir encore longtemps, le parc voisin est fermé par la mairie de Paris, comme abandonné à ses inquiétants squatteurs.