C'est un débat qui agite : faudra-t-il localiser les malades du Covid-19 et suivre leurs mouvements lorsque sera venu le temps du déconfinement ? L'idée même d'un traçage numérique des Français via l'application "Stop Covid" crispe une partie des députés, mais aussi la Cnil, qui a d'ores et déjà fixé le "volontariat" comme "ligne rouge" du dispositif. Face à ces méfiances, le secrétaire d'État chargé du Numérique Cédric O martèle au micro du Grand journal du soir d'Europe 1 ce samedi, que les questions de vie privée et de protection des données sont fondamentales dans ce projet.
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Un respect de "nos valeurs et de nos lois"
"L'application que nous développons en lien avec les Allemands et les Suisses est totalement respectueuse de nos valeurs, nos lois, de la vie privée, et elle ne donne aucune donnée." affirme-t-il. "L'installation sera volontaire, les données stockées temporairement, et l'anonymat total : pas même l'État ne pourra retracer les personnes contaminées", ajoute le secrétaire d'État. De plus, l'application "Stop Covid" ne permet pas "d'identifier un porteur", mais de "recevoir une alerte si une personne croisée au détour d'une rue est testée positive quelques jours plus tard".
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Pas un outil "magique"
Encore en phase de développement, cet outil, qui devrait voir le jour "d'ici trois à six semaines", n'est même pas certain d’atterrir sur les smartphones des Français, indique également Cédric O. "Le jour où les épidémiologistes nous disent que l'application 'Stop Covid' peut être utile, on prendra le temps de consulter les parlementaires" et d'évoquer un déploiement. Précisant que cette application n'est qu'un élément de la "stratégie de déconfinement", dont Emmanuel Macron devrait donner les grandes lignes lors de son allocution lundi, le secrétaire d'État rappelle qu'elle fera "partie d'un arsenal qui alliera notamment un dispositif de test et de tracking à la main. Mais ce n'est pas magique."
Et de conclure en estimant qu'il est de sa "responsabilité de faire en sorte que, si c'est outil est utile dans la lutte contre le coronavirus, il soit à la disposition du gouvernement français".