Le retour de la prime Macron. Ce coup de pouce financier, défiscalisé et exonéré de cotisations sociales, créé fin 2018, en réponse au mouvement des "gilets jaunes," pourrait être réactivé prochainement en faveur des travailleurs dits "de la deuxième ligne", mobilisés lors du premier confinement, au plus fort de la crise sanitaire du Covid-19 et tandis que les masques et informations sur le virus étaient encore peu disponibles. La prime, pouvant aller jusqu'à 1.000 euros, peut être versée aux salariés par leurs entreprises.
Dix-sept familles de métiers concernées
Une mission a travaillé depuis quelques mois pour identifier précisément ces travailleurs en "deuxième ligne", s'appuyant sur deux critères à cocher : être présent sur site pendant le premier confinement et travailler en contact fréquent avec le public ou des collègues. Dix-sept familles de métiers ont été retenues, parmi lesquels salariés agricoles, maraîchers, ouvriers des travaux publics, conducteurs, caissiers, manutentionnaires, bouchers charcutiers boulangers, aides à domicile, agents de sécurité, agents d’entretien, etc.
Au total, ce sont 4,6 millions de salariés du secteur privés qui pourraient être concernés. Ces derniers ont souvent des salaires inférieurs à la moyenne, des emplois pénibles, à des horaires atypiques sous des contrats précaires. Ils bénéficient rarement d'une dynamique de carrière.
Avec un possible réactivation de la prime Macron, plus qu'un geste en faveur de ces millions de salariés, l'idée du gouvernement est aussi d'inciter les branches professionnelles qui les emploient à ouvrir des négociations afin de revaloriser leur statut. Le Premier ministre Jean Castex pourrait faire une annonce en ce sens lundi, en recevant les partenaires sociaux.