C'est une secousse qui a surpris tout le monde dans l'ouest de la France. Un séisme allant jusqu'à 5,8 a été ressenti vendredi dans l'ouest de la France, entre la Charente-Maritime et les Deux-Sèvres. S'il n'y a fort heureusement pas eu de blessés, des dégâts sont répertoriés dans plusieurs communes et plus d'un millier de foyers étaient sans électricité du côté de la Charente-Maritime.
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Si ces tremblements de terre sont plutôt rares en métropole, et n'ont rien à voir en termes d'intensité avec ceux qui peuvent sévir ailleurs sur le globe, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires dresse une carte du zonage sismique de la France en vigueur depuis mai 2011.
Le zonage sismique de la France, du risque 1 (très faible) au risque 5 (fort).
Crédits : MEEM
Les Antilles davantage concernées par le risque sismique
Comme le montre cette carte, c'est aux Antilles (Martinique, Guadeloupe...) que la zone de sismicité est la plus forte. En métropole, les Pyrénées, les Alpes et le Jura sont les plus concernés par de possibles secousses. Il est à noter que la Charente-Maritime et les Deux-Sèvres, théâtres du séisme de magnitude 5,8 ce vendredi, se situent en zone 3 (modérée).
Bien que les risques sismiques sont relativement faibles en métropole, le gouvernement a établi un plan de réduction du risque autour de plusieurs axes, comme l'information des populations concernées, la mise en place de règles de construction et d'aménagement du territoire pour réduire l'exposition ou encore la gestion de crise.
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Une précédente secousse en France en 2019
Récemment en France, un tremblement de terre de magnitude 5,4 avait été enregistré au Teil, en Ardèche, en 2019. "Une fois par an, on peut avoir un séisme plus largement ressenti, avec une magnitude supérieure à 4. Cela peut se traduire par quelques fissures dans les murs ou quelques chutes de tuile", indiquait en février dernier le sismologue Jérôme Vergne auprès d'Europe 1. En France, les séismes les plus puissants dépassent rarement la magnitude 6 et ne surviennent que très rarement. "Globalement, c'est tous les 50 à 100 ans", estimait-il.
Si la plupart des secousses ont lieu dans la partie est du pays, en raison de la proximité d'une limite de plaques, d'autres régions peuvent cependant être touchées, parfois de façon assez mystérieuse. "On note également de la sismicité en Bretagne ou dans le Massif central. On est pourtant loin des frontières de plaques et à ce stade, nous n'avons pas vraiment d'explication quant à la présence de cette activité sismique à ces endroits-là", concluait Jérôme Vergne.