Fini le slalom des trottinettes entre les piétons qui rasent les murs : à partir du mois de septembre, il sera interdit de circuler sur les trottoirs avec ces engins, sous peine de recevoir une amende de 135 euros. Voilà l'une des mesures prévues dans le projet de décret que la ministre des Transports, Elisabeth Borne, a finalisé. Des règles strictes seront désormais applicables aux engins électriques motorisés comme les monoroues, les hoverboards ou les trottinettes.
Et cela ne fait pas que des heureux. "C'est vrai que l'avantage de la trottinette c'est vraiment un gagne-temps. Le côté contraignant du trottoir ça peut être embêtant et le prix de l'amende est un peu abusé", regrette Landry, un utilisateur parisien. En ville, il aura désormais l'obligation d'emprunter les pistes cyclables s'il y en a, ou de circuler sur les routes où la vitesse n'excède pas 50km/h. Hors agglomération, inutile d'espérer filer sur les départementales : on ne pourra rouler que sur les voies vertes et les pistes cyclables.
Interdiction de rouler à deux
Exit aussi les records de vitesse : l'amende est de 1.500 euros si le maximum de 25km/h est dépassé. Et ceux qui aiment rouler à deux devront aussi se faire raison, à l'instar de François et Béatrice. "C'est quand même marrant", glisse le premier. "Sympa mais on sait que c'est dangereux", reconnaît la seconde. "Il n'y a pas beaucoup de place, surtout pour celui qui ne conduit pas."
Sur la trottinette électrique, ce sera aussi tenue correcte exigée : la nuit ou lorsque la visibilité est insuffisante, il faudra porter un gilet rétro-réfléchissant, au grand désespoir de Kendji. "Il faut toujours l'avoir sur soi, c'est pas forcément pratique... et pas très esthétique", souffle le jeune homme. Celui-ci devra aussi abandonner ses écouteurs. Les enfants de moins de 8 ans n'auront pas le droit de grimper sur une trottinette électrique et, comme à vélo, le casque sera obligatoire jusqu'à 12 ans. Enfin, chaque engin devra être équipé de feux avant et arrière.