Jean-Baptiste Alaize, recordman du monde de saut en longueur, a expliqué sur Instagram avoir été forcé de se déshabiller lors d'un contrôle de sécurité à l'aéroport de Nice mardi après que sa prothèse a sonné.
Déshabillé à l'aéroport. "J'ai comme le sentiment d'avoir été violé", a déploré l'athlète de 27 ans. Dans un post Instagram, il raconte avoir sonné lorsqu'il a passé le portique de sécurité de l'aéroport de Nice pour prendre l'avion vers Paris. Il explique qu'il porte une prothèse à la jambe droite. L'agent le conduit alors dans une cabine où Jean-Baptiste Alaize dévoile bas de sa jambe. "Et là, l'agent de sécurité m'a demandé sans raison valable de me déshabiller pour regarder ma prothèse!!!!", décrit-il.
Aucune excuse de la part de l'agent de sécurité. Après avoir accepté, il a eu une altercation avec l'agent en question qui a appelé la police. "Il ne s'est même pas excusé", regrette l'athlète qui dénonce une atteinte à la pudeur. Il s'est également dit "très choqué", regrettant qu'être "handicapé en France est très difficile". Son attachée de presse, Florence de Silva, a également dénoncé l'incident sur Twitter. "Jamais dans aucun aéroport du monde on ne lui a demandé ça !", précisant néanmoins que la police appelée par l'agent de l'aéroport s'est excusée.
Quelle honte! @jbalaize allait prendre l'avion vers Paris à @AeroportNice ,le portique sonne comme tjrs à cause de sa prothèse. Il explique pourquoi, et la montre à l'agent de sécurité qui le fait aller ds une cabine et lui demande de se déshabiller!!#handicap#handisport 1/2 pic.twitter.com/0IssapfM7f
— Florence de Silva (@Flodesil) 5 février 2019
Une question de "sécurité de tous", selon l'aéroport ? De son côté, l'aéroport de Nice a présenté ses excuses à Jean-Baptiste Alaize sur Twitter. "Nous sommes très sensibles au bien-être de tous nos passagers", a écrit l'établissement dans un communiqué, tout en assurant que "(leurs) sous-traitants en charge de la sécurité appliquent néanmoins des procédures pour l’ensemble de nos voyageurs afin de garantir la sécurité de tous", a-t-il ajouté. La direction de l'aéroport a néanmoins assuré à 20 minutes qu'elle allait se rapprocher de la société de sécurité mise en cause.