C'est une thématique à laquelle la ministre de l'Education nationale "croit beaucoup". Promis dès 2012 par son prédécesseur rue de Grenelle Vincent Peillon, l'enseignement moral et civique (EMC) entre en application dès cette rentrée.
Un enseignement avancé. Les attentats de Charlie Hebdo et les perturbations de la minute de silence dans quelque 200 collèges et lycées ont convaincu Najat Vallaud-Belkacem qu'il fallait au plus vite remettre les valeurs républicaines au coeur de l'enseignement scolaire. La locataire de la rue de Grenelle a donc décidé d'instaurer ce nouvel enseignement dès septembre, alors qu'il ne devait entrer en application qu'à la rentrée 2016. Une accélération du calendrier aujourd'hui dénoncée par les syndicats.
300 heures sur toute la scolarité. Dans l'emploi du temps des élèves, l'enseignement moral et civique occupera une heure par semaine à l'école élémentaire et une heure tous les 15 jours à partir du collège, soit 300 heures sur l'ensemble d'une scolarité.
Pas une discipline. Au collège et au lycée (y compris professionnel), cet enseignement n'est pas réservé à une discipline en particulier et pourra être suivi en cours de français, d'histoire, de sport, etc.
Du concret. Ce nouvel enseignement se veut beaucoup plus concret que l'éducation civique et doit faire la part belle à l'argumentation. Les nouveaux programmes visent à expliciter le bien-fondé des règles régissant les comportements individuels et collectifs, reconnaître le pluralisme des opinions, développer le jugement critique et le sens de l'engagement des enfants. Il ne s'agit pas seulement de transmettre les valeurs de la République mais de veiller à ce que les enfants se les approprient. Comment ? Par du concret, en emmenant les élèves dans une association ou au tribunal, par exemple.