Avant de s'envoler à Biarritz pour le G7, le chef de l'État a reçu vendredi à l'Élysée des chefs d'entreprise et des représentants d'ONG. Ces acteurs de la société civile lui ont présenté leurs idées pour plus d'égalité hommes-femmes, mais aussi pour la protection de la planète.
Pas de feuille de route, ni de charte
L'accord est historique : 147 marques des groupes de luxe comme Chanel aux marques de prêt-à-porter ou de sport comme Gap ou Adidas signent le même engagement : réduire leur impact sur le climat, la biodiversité et les océans… Ce "Fashion Pact" a été mis en musique par François-Henri Pinault, le patron de Kering, qui était présent à l'Élysée.
" On doit avoir encore plus de preuves de la part de ce secteur puisque les déclarations qui sont faites n'ont pas toujours été mises en oeuvre par le passé "
L'intention est louable, mais lorsqu'il s'agit de connaître les mesures concrètes qui seront mises en place, les choses se corsent. Il n'y a pas de feuille de route commune ni de charte précise sur les produits chimiques que la filière serait prête à laisser de côté, par exemple, ou encore sur la relocalisation de certaines productions.
"Que ça ne soit pas que de la communication"
"On doit avoir encore plus de preuves de la part de ce secteur puisque les déclarations qui sont faites n'ont pas toujours été mises en oeuvre par le passé", rappelle Pierre Cannet, de l'ONG WWF. "Ce que l'on constate dans cette industrie, c'est un doublement de la production de vêtements à travers le monde depuis quinze ans, avec des pressions monumentales sur les ressources en eau et agricoles. Il faut rester prudent et mobilisé pour faire en sorte que ça ne soit pas que de la communication."
Les entreprises signataires de ce "Fashion Pact" ont quant à elle promis un premier audit sur les mesures mises en place, dès l'année prochaine.