Des réalisatrices étudient la possibilité de lancer en France une collecte de fonds pour aider juridiquement les victimes de harcèlement sexuel, à l'image de Time's Up, qui vient d'être lancé aux États-Unis par des centaines de professionnelles du cinéma, a annoncé mardi Julie Gayet.
Lever des fonds pour fournir une "aide juridique". "Time's up qui offre la possibilité de prendre un avocat pour des femmes qui seraient victimes de harcèlement, dans toutes les couches sociales, j'ai trouvé ça formidable. Et pourquoi pas le faire en France ? Il y a plusieurs réalisatrices qui sont venues me voir, qui y réfléchissent : est ce qu'on peut y arriver, est ce qu'il y a moyen de le faire?", a expliqué la comédienne et productrice sur CNews. Il s'agirait, selon le même modèle que Time's up, de "la capacité de lever des fonds pour pouvoir donner une aide juridique", a-t-elle ajouté.
"Je ne sais pas s'il faut citer des noms". "Toutes les femmes ont été confrontées à des harceleurs (...), ça nous est toutes arrivé", a estimé l'actrice. Par ailleurs, alors qu'on lui demandait s'il est nécessaire de dénoncer nommément les "Weinstein français", elle a répondu : "Je ne sais pas s'il faut citer des noms, en réalité il faut dire qu'il y a des attitudes et des comportements qu'il faut changer".
Time's Up comme modèle. Plus de 300 actrices ou femmes scénaristes, metteuses en scène et autres personnalités du cinéma américain ont lancé le 1er janvier Time's Up, un fonds destiné à permettre de lutter concrètement contre le harcèlement sexuel au travail, aussi bien à Hollywood que dans d'autres métiers moins glamour.
L'initiative, née après l'affaire Weinstein, a déjà reçu le soutien de nombreuses vedettes et récolté des millions de dollars. Le projet vise principalement ceux dont les emplois mal payés ne leur permettent pas de se défendre, travailleurs de l'agriculture, domestiques, concierges, ouvrières et serveuses.