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Pierre Herbulot, édité par Ugo Pascolo
Médecin en Essonne, Fabien Quedeville a lancé le hashtag #jenemeconfineraipas, qui est devenu viral. Pourtant, ce médecin n'appelle pas à la "désobéissance civile". Il veut "créer un électrochoc" car la mesure ferait, selon lui, plus de mal que de bien. 

Si l’Elysée a annoncé lundi qu'Emmanuel Macron ne prendrait pas la parole cette semaine, l'ombre d'un troisième confinement pour endiguer la menace des variants - notamment britannique - du coronavirus plane sur le pays. Une hypothèse dont ne veulent pas entendre parler des milliers de Français qui ont d'ores et déjà lancé des appels au boycott sur les réseaux sociaux. Un hashtag #jenemeconfineraipas a même vu le jour sur Twitter, et il est devenu viral avec plusieurs milliers d'occurrences. 

"Le but n'était pas d'appeler à la désobéissance civile, mais de créer un électrochoc"

Derrière ce mouvement, on retrouve un médecin généraliste essonnien de Chilly-Mazarin, en région parisienne, Fabien Quedeville. Mais malgré ce que laisse entendre son hashtag, il "respecterait un éventuel nouveau confinement", indique-t-il au micro d'Europe 1. "Le but n'était pas d'appeler à la désobéissance civile, mais de créer un électrochoc." Car d'après ce généraliste, en l'état actuel, un confinement ferait plus de mal que de bien. 

"On sent chez les patients que l'on reçoit une extrême souffrance. Je vois des gens qui s'alcoolisent, qui dorment mal, des enfants stressés... Je n'ai jamais prescrit autant d'antidépresseurs de ma carrière. C'est permanent, c'est toute les semaines."

"C'est sûr que les gens commencent un peu à se lasser"

Un discours qui trouve une résonance dans la rue. Difficile par exemple pour cette femme d'envisager de nouveaux efforts après deux confinements et deux couvre-feux : "J'ai espéré que ça s'arrête pendant le premier confinement, pendant le deuxième aussi... Et là, ça repart en boucle, je crois qu'on est tous fatigués." "C'est sûr que les gens commencent un peu à se lasser", lâche un autre passant. "Ne serait-ce que dans mon entourage, j'en vois qui prennent certaines libertés."

Mais c'est surtout sur les réseaux sociaux que le #jenemeconfineraipas a du succès, en particulier dans la sphère complotiste.