Le gouvernement pourra-t-il répondre à la détresse de nombreux étudiants face à l'épidémie de coronavirus ? Jeudi, Emmanuel Macron s'est rendu à l'université de Paris-Saclay, dans l'Essonne, pour échanger avec des jeunes qui ont témoigné du ras-le-bol de nombre d'entre eux, soumis depuis de longs mois à la précarité et à l'isolement. Le président de la République en a profité pour annoncer plusieurs mesures parmi lesquelles la création d'un "chèque psy" et l'assurance pour chaque étudiant d'avoir accès à deux repas par jour pour le prix d'un euro le repas dans les restos U, et a également souhaité qu'ils puissent retourner à l'université une fois par semaine. Du côté des organisations syndicales, ces mesures sont plutôt bien accueillies, hormis le nouveau dispositif sur le présentiel, "insuffisant", selon l'Unef.
"Un jour en présentiel par semaine, c'est loin de suffire. C'est largement insuffisant", réagit la présidente du syndicat, Mélanie Luce, au micro d'Europe 1. "Nous, ce qu'on demandait, c'était une alternance entre une semaine en présentiel et une semaine en distanciel, pour avoir un vrai encadrement pédagogique", poursuit-elle.
Des étudiants "en train de décrocher massivement"
"Si vous ne pouvez allez en cours qu'un seul jour par semaine, ça ne va pas permettre de raccrocher les wagons pour les étudiants qui sont en train de décrocher massivement", dit encore la présidente de l'Unef. Le syndicat étudiant maintient donc son appel à la grève mardi 26 janvier, alors qu'une grève des personnels de l'Éducation nationale est prévue dans toute la France. Mercredi, des centaines d'étudiants étaient déjà descendus dans la rue à travers le pays pour dénoncer les effets de la crise sanitaires sur leur quotidien.
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De son côté, la conférence des présidents d'université a salué les annonces présidentielles. "Ce sont des perspectives de moyen terme, qui peuvent ouvrir un horizon plus stable pour les étudiantes et les étudiants sur le semestre en cours", juge-t-elle.