Un local de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a été saccagé sur le site Tolbiac de l'université Paris-I et ses murs ont été recouverts d'inscriptions haineuses, a indiqué mercredi l'UEJF, qui a annoncé un dépôt de plainte contre cet acte qu'elle juge "antisémite".
"Alors que le site est occupé par des étudiants d'extrême gauche, notre local a été saccagé, une armoire jetée à terre, avec sur le mur des inscriptions 'À mort Israël', 'vive Arafat'", a précisé le président de l'UEJF, Sacha Ghozlan.
Je me suis entretenu avec le président Haddad et le cabinet de la ministre. Des élections devaient se dérouler @SorbonneParis1, elles ont été annulées en raison de plusieurs blocages. Nous déposons plainte en ce jour d’hommage national et de combat contre l’antisémitisme pic.twitter.com/2bmyMmcvyE
— Sacha Ghozlan (@SachaGhozlan) 28 mars 2018
L'université va rouvrir jeudi matin. Une vidéo diffusée sur le compte Twitter de l'association montre d'autres tags, tels "local sioniste raciste anti-goy" et "Palestine vaincra". La pièce saccagée se trouve sur le site Tolbiac-Pierre-Mendès-France de Paris-I, occupé depuis plusieurs jours par des étudiants demandant le retrait des lois ORE (Orientation et réussite des étudiants) et Asile-immigration. L'université a prévu de rouvrir jeudi matin.
L'UEJF dénonce le saccage du local de l’UEJF (FEDER) à l’Universite Paris 1 Sorbonne et demande au président de l’Universite d’agir immédiatement pour faire cesser ce déferlement de haine, d’interpeller les auteurs et de les exclure de @SorbonneParis1pic.twitter.com/vSlwuF30z3
— UEJF (@uejf) 28 mars 2018
"Toute la lumière doit être faite". Le site a suspendu les cours et les travaux dirigés depuis plusieurs jours mais il y a des allers et venues d'étudiants et de personnels de la fac, a indiqué l'université. "Je demande au président de l'université d'agir rapidement pour mettre fin au blocus et mettre tout en oeuvre pour identifier les auteurs de ce saccage d'un local d'étudiants juifs parce qu'ils sont juifs", a déclaré le président de l'UEJF. "J'appelle la ministre de l'Enseignement supérieur (Frédérique Vidal, ndlr) et la Conférence des présidents d'université (CPU) à dénoncer cet acte antisémite", a-t-il ajouté.
En réponse, la ministre de l'Enseignement supérieur a indiqué sur Twitter que "toute la lumière [devait] être faite sur les dégradations". "Il est plus que jamais nécessaire de replacer au cœur de notre société les valeurs fondamentales de respect, de solidarité et de fraternité", a-t-elle poursuivi.
Toute la lumière doit être faite sur les dégradations et les tags à caractère antisémite découverts aujourd’hui à la @SorbonneParis1. Il est plus que jamais nécessaire de replacer au cœur de notre société les valeurs fondamentales de respect, de solidarité et de fraternité. @uejfpic.twitter.com/dw94m980Ji
— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) 28 mars 2018
Plainte au commissariat. Sacha Ghozlan, qui pense que les faits se sont déroulés mercredi matin, a précisé qu'il allait "déposer plainte au commissariat". "Je note que ce saccage intervient le jour de la marche blanche en hommage à Mireille Knoll (l'octogénaire juive tuée à Paris, ndlr)", a estimé le président de l'UEJF, qui a dénoncé un "climat de danger pour les étudiants juifs".