Des réponses très attendues. Un mois après la publication du rapport Sauvé, qui estime à 330.000 le nombre de victimes abusées par des clercs, religieux catholiques ou laïcs travaillant dans les institutions de l'Église depuis 1950, s'ouvre à Lourdes l'assemblée plénière des évêques de France. Ces derniers sont réunis jusqu'à lundi prochain pour se mettre d'accord sur les suites à donner à cette affaire, notamment en ce qui concerne l'indemnisation des victimes.
L'indemnisation des victimes au cœur de la conférence
Au printemps dernier, la conférence des évêques de France avait annoncé la création d'un fonds de cinq millions d'euros, sans toutefois préciser qui allait le financer. La question reste donc encore entière. Mais pour Jean-Marc Sauvé, l'homme derrière le rapport tentaculaire du même nom, hors de question de mettre les fidèles à contribution : ils ne sont pas responsables des crimes commis, pointe-t-il.
Une "injonction impossible" selon la conférence des évêques, qui rappelle que l'Église vit des dons de ses fidèles, puisque même son patrimoine immobilier en est issu. Certains évêques ont par ailleurs commencé à faire des dons à titre individuel, précise également la conférence. Pour travailler sur ces questions, ainsi que sur celle de la reconnaissance de la responsabilité de l'Église, des victimes seront présentes samedi à Lourdes, où une plaque sera dévoilée après une prière pénitentielle des évêques.
Jean-Marc Sauvé reçu par le pape le 9 décembre
De son côté, Jean-Marc Sauvé n'a pas été convié à participer à cette assemblée, mais il sera reçu par le pape François le 9 décembre prochain, l'occasion de faire avancer aussi les questions canoniques, comme le secret de la confession, qui a été au cœur d'une polémique quelques jours après la publication du rapport Sauvé.