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Lionel Gougelot / Crédits photo : Serge Tenani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Une minute de silence va être observée ce lundi dans tous les collèges et lycées de France, quatre ans après la mort de Samuel Paty et un an après celle de Dominique Bernard, tous deux assassinés par des terroristes islamistes.

Samuel Paty en 2020, Dominique Bernard il y a un an : une minute de silence en hommage à ces deux professeurs assassinés par des islamistes radicalisés est prévue lundi dans les collèges et lycées de France, avec l'ambition de "continuer" à "lutter contre l'ignorance et le fanatisme". À la cité scolaire Gambetta-Carnot, à Arras, cet hommage national va revêtir une symbolique particulière.

Un hommage aux deux enseignants "qui doit perdurer"

Dimanche, à Arras, une cérémonie a réuni plus de 2.000 personnes et plusieurs ministres pour un hommage à Dominique Bernard, professeur de français tué par un ancien élève radicalisé. D'autres moments d'hommage et de recueillement ont eu lieu la semaine dernière, principalement des temps d'échanges entre enseignants et élèves, souvent marqués par une intense émotion qui faisait resurgir, le traumatisme de toute une communauté éducative.

Contrairement à l'année dernière, il n'y a pas eu de réactions hostiles signalées à l'occasion de ces hommages à Arras. Julie Duhamel, du syndicat UNSA-Education, espère que ce sera encore le cas ce lundi matin à l'occasion de cette minute de silence. "On verra bien ce qui arrivera dans les établissements. On veut toujours souhaiter que non, qu'il n'y ait pas de réactions hostiles. On a vu les dernières années qu'il y en avait eu quelques unes. On va espérer que tout se passe bien, ce moment est indispensable parce qu'il faut bien faire comprendre ce qui s'est passé et il faudra continuer pour ne pas oublier. C'est aussi un hommage qui est rendu à ces deux enseignants et qui doit perdurer", déclare-t-elle au micro d'Europe 1.

D'autant que ce groupe scolaire, Gambetta-Carnot, restera à jamais associé au destin tragique de Dominique Bernard. Un souvenir avec lequel il faut apprendre à vivre, disait vendredi une élève de seconde.