Parmi les près de 800.000 bébés nés en France en 2015, un sur vingt avait une mère âgée de 40 ans ou plus, comme en 1948, montre une étude de l'Insee publiée jeudi.
Le niveau de 2003 retrouvé. L'an dernier, 799.000 bébés sont nés en France, 20.000 (2,4%) de moins qu'en 2014, a précisé l'Insee, affinant ses chiffres publiés en janvier. Le nombre de naissances a ainsi retrouvé son niveau de 2002/2003 et la moyenne des dernières décennies.
De plus en plus de premières naissances. La part des maternités tardives avait décru depuis l'après-guerre, jusqu'en 1981 où seulement 1,1% des nouveaux-nés avaient une mère de 40 ans ou plus. Avec la hausse qui a suivi, le part de ces naissances a retrouvé en 2015 son niveau de 1948 (5,1%). Cette tendance est due à une augmentation de la fécondité des femmes de 40-49 ans (nombre d'enfants par femme) depuis 1984. En 2015, on comptait 9 enfants pour 1.000 femmes de cette tranche d'âge, comparé à moins de 3 enfants entre 1978 et 1983. La fécondité à des âges avancés reste cependant inférieure à son niveau du début des années 1950 (11-12 enfants pour 1.000 femmes).
De plus en plus souvent, ces naissances tardives sont des premières naissances. En 2014, 26% des maternités tardives étaient des premières naissances, 30% des deuxièmes naissances et 44% des troisièmes naissances ou plus. La proportion de premières naissances parmi les naissances tardives reste ainsi minoritaire, même si elle n'a cessé de progresser depuis une cinquantaine d'années (elle était de 12% en 1967).
Et l'âge des pères ? 136.000 nouveaux-nés de 2015, soit 17% d'entre eux, avaient un père âgé de 40 ans ou plus à la naissance, dont 2% avaient un père âgé de 50 ans ou plus. De même qu'être mère après 44 ans est relativement rare, être père après 59 ans l'est aussi. 30.000 bébés nés en 2015 avaient leurs deux parents âgés de 40 ans ou plus, soit 3,8% de l'ensemble des nouveaux-nés de l'année.