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Charles Luylier avec AFP
Un enseignant d'une université de Toulouse a été suspendu mercredi pour avoir dénoncé face à des étudiants l'intervention israélienne dans la bande de Gaza, a indiqué l'établissement dans un communiqué.

Un enseignant d'une université de Toulouse a été suspendu mercredi pour avoir dénoncé face à des étudiants l'intervention israélienne dans la bande de Gaza, a indiqué l'établissement dans un communiqué. "J'ai décidé de suspendre à titre conservatoire un de nos enseignants contractuels qui s'est exprimé sur la situation au Proche-Orient", a déclaré Christian Gollier, directeur de la Toulouse School of Economics (TSE), qui fait partie de l'Université Toulouse-Capitole.

 

"Obligation de neutralité"

Il a annoncé par ailleurs l'ouverture d'une enquête administrative et rappelant "l'obligation de neutralité et de réserve des agents publics". Dans un enregistrement audio diffusé sur X, à l'origine de la polémique, un homme présenté comme professeur de mathématiques assure ne pas comprendre pourquoi les athlètes israéliens ont pu concourir sous leur drapeau aux Jeux olympiques "alors qu'on l'a interdit aux Russes".

Il évoque également, comme moyens de pression pour obtenir un cessez-le-feu, la possibilité de participer à des manifestations ou de se "renseigner" sur les campagnes de boycott de certains produits israéliens. "Ces propos sont inadmissibles", a réagi la ministre démissionnaire de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau.

 

Le bilan grimpe à 40.000 morts à Gaza

L'enregistrement mentionne aussi un bilan à Gaza de "près de 200.000 morts", attribué à la revue médicale The Lancet, ce que certains internautes dénoncent comme de la "désinformation". Si un chiffre de 186.000 victimes est effectivement apparu dans cette revue, il correspond en réalité une projection statistique à long terme du nombre de victimes que pourrait faire la guerre, qui n'englobe pas seulement les personnes tuées directement par les combats mais aussi les décès liés aux conséquences des hostilités, comme la crise sanitaire et humanitaire.

L'attaque menée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles. En riposte, Israël a lancé une offensive tous azimuts à Gaza qui a fait jusque-là au moins 40.861 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas.