Les parents d’élèves se posent de nombreuses questions à l’approche du retour en classe, prévu à partir du 11 mai. Il se fera par palier, sur la base du volontariat et en accordant la priorité aux élèves les plus en difficulté, a indiqué Emmanuel Macron jeudi. Mais comment les villes anticipent-elle cette nouvelle donne ? À Marseille, deuxième ville de France, c’est avec soulagement que la mairie a accueilli l’annonce du chef de l’Etat.
>> EN DIRECT - Suivez l'évolution de la situation du vendredi 24 avril
"Avancer marche par marche"
Avec 75.000 enfants à gérer dans 470 écoles, dans des classes qu’il faut organiser à 15 élèves, désinfecter, équiper en savon, sans compter les masques et les tests de dépistage promis au personnel municipal, le retour sur les bancs de l’école dans la cité phocéenne ressemble à un vrai casse-tête. Mais les arbitrages de l’Elysée ont apporté un certain éclairage. "Le redémarrage par palier et le volontariat vont permettre d’avancer marche par marche", salue auprès d’Europe 1 Yves Moraine, maire de secteur LR et chef de file de la majorité municipale. "On peut parier qu’une bonne partie des parents n’enverront pas leurs enfants à l’école, ce qui permettra un redémarrage en douceur et de s’organiser petit à petit."
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> La France peut-elle espérer un scénario plus favorable que l'Italie ?
> Les femmes et les personnes de groupe sanguin O sont-elles plus résistantes ?
> Certaines formes graves sont-elles liées à un facteur génétique ?
> Comment va se dérouler la distribution de masques en France ?
De fortes disparités d'un arrondissement à l'autre
Si la mairie compte sur l’Académie pour lui fournir une idée sur le nombre d’enfants à accueillir, beaucoup de familles qui vont reprendre le travail n’auront pas le choix. Ce qui risque de créer des situations très différentes d’un quartier à l’autre.
"Marseille est un point noir, c’est là que la mise en place des mesures sanitaires va être la plus compliquée. Mais qu’ils ne s’attendent pas à ce qu’il n'y ait personne. Dans certains arrondissements, les écoles seront peut-être pleines et dans d’autres vides", pointe Séverine Gil, la présidente du Mouvement des parents des Bouches-du-Rhône. À en croire les associations, c’est dans les quartiers populaires qu’il risque d’y avoir le moins d’enfants en classe, avec la difficulté de permettre aux décrocheurs de rattraper leur retard.