Il était accro au Dafalgan. Un sexagénaire a été condamné mercredi à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Castres pour avoir falsifié quelque 145 ordonnances, de 2013 à 2015, rapporte dimanche La Dépêche. Cet homme, habitant d’un village du Tarn, se fournissait indûment grâce aux ordonnances falsifiées en médicaments : il était notamment devenu dépendant au Dafalgan codéïné.
Des ordonnances retouchées grâce à un logiciel. L’homme avait trafiqué ses ordonnances de façons assez habile, note La Dépêche, avec un ordinateur et un logiciel de retouche photo. Le prévenu souffre d’une grave pathologie mais cela ne justifie pas son comportement délictueux puisque ses médecins lui prescrivent déjà les traitements dont il a besoin à ce titre.
Le pharmacien donne l'alerte. L’homme malade a en outre déjà été condamné pour les mêmes faits il y a quelques années. Cette fois, c’est un pharmacien qui s’est aperçu de la nature douteuse de l’ordonnance, et a alerté le médecin qui était censé l’avoir rédigée, avant que le commissariat de Castres ne s’empare de l’enquête. Désormais, l'Assurance maladie lui réclame 29.000 euros, qui représentent le coût des médicaments obtenus avec les fausses ordonnances pendant deux ans.