Il y a huit ans, jour pour jour, Charlie Hebdo était victime d'un attentat terroriste islamiste. Le 7 janvier 2015, les frères Kouachi pénétraient dans la rédaction et tuaient 12 personnes. Ce drame humain a aussi été une atteinte directe à la liberté de la presse. Ce jour-là, Philippe Val, alors directeur de publication, ne l'a jamais oublié. Sur Europe 1, il se souvient et explique que l'esprit de Charlie n'a jamais disparu.
"Ils tiennent bon"
"Le journal, il a gardé cette chose formidable d'être à la pointe avancée de la liberté d'expression et d'aller là où ça fait mal, pour tester les limites de notre capacité à encaisser la liberté d'expression", juge-t-il. Récemment, cela s'est notamment illustré par les caricatures de l'ayatollah iranien, qui ont fait beaucoup réagir à Téhéran. "Pour le meilleur et pour le pire, ils ont une force symbolique", estime Philippe Val.
Une force qui parfois, il précise, "leur échappe". "Ils s'en seraient bien passés d'avoir cette force symbolique… mais ils font maintenant partie du paysage français comme un trésor national", affirme Philippe Val au micro d'Europe 1. "Ils tiennent bon et ils tiennent toujours ce rôle."
Charlie Hebdo est devenu aujourd'hui un symbole, une force de la presse et de la liberté d'expression. "Qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas, dans le paysage de la presse française, il a cette utilité vraiment essentielle, je pense", conclut le journaliste.