Ils étaient 1.038 compagnons de la Libération. Le dernier d'entre eux, Hubert Germain, a eu droit à un hommage national vendredi après-midi aux Invalides, trois jours après sa mort à l'âge de 101 ans. L'homme fut un grand résistant qui avait rejoint le général de Gaulle en 1940. L'hommage d'Emmanuel Macron a eu lieu dans "sa" maison : Hubert Germain habitait depuis plusieurs années dans l'hôtel des Invalides, où il était pensionnaire en tant que compagnon de la Libération.
"Indiscipliné en tout"
C'est au son d'un chant traditionnel de la Légion étrangère que le cercueil a été déposé sur le pavé, au centre de la cour d'honneur des Invalides. Le président de la République a mis l'accent sur la jeunesse d'Hubert Germain, une "jeunesse rebelle". Hubert Germain a été exclu des différents lycées parisiens par lesquels il est passé, "indiscipliné en tout". Et cette insoumission farouche, le résistant l'a conservée toute sa vie, a souligné Emmanuel Macron.
"Alors que Pétain vient de signer l'armistice, il passe le concours de l'École navale et tandis qu'il compose sur la table d'examen, une révélation : réussir le conduirait à servir une armée aux ordres de l'Allemagne nazie", a retracé le chef de l'État. "Alors, le voilà qui se lève, refuse d'achever son travail et déclare 'Je pars faire la guerre'." Et c'est là qu'il rejoint le général de Gaulle, avec qui il participera à la Libération de la France du joug nazi.
Inhumé au Mont Valérien
C'est le 11 novembre qu'Hubert Germain sera inhumé au Mont Valérien. Depuis des années, il y a ici un emplacement et un caveau pour y enterrer spécialement le tout dernier des compagnons de la Libération, dans la crypte de cet endroit particulier, principal lieu d'exécution des résistants durant la Seconde Guerre mondiale.