Publicité
Publicité

Une journée «collège mort» organisé dans un établissement en Alsace pour protester contre les violences

Mélina Facchin (correspondante à Hagueneau) / Crédit photo : Jean Francois Fort / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP . 1 min

Une journée sans cours pour les élèves du collège Kléber d’Haguenau ce mercredi. Face à l'augmentation des violences dans l'établissement, les parents et les enseignants décident de protester en ne déposant pas leurs enfants à l’école.

Des bagarres dans la cour de récréation, des insultes envers les professeurs… Au collège Kléber d’Haguenau, dans le Bas-Rhin, les parents et les enseignants assurent que la violence dans les établissements scolaires a explosé depuis la rentrée.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Ils organisent ce mercredi une journée "collège mort" dans leur établissement pour protester contre ce phénomène. Ils ne déposeront pas leurs enfants à l’école ce matin.

"Ils n'ont qu’à se bagarrer dehors parce que nous, on vient à l’école pour apprendre"

Dans cet établissement de 530 élèves, les collégiens le confirment aussi : les bagarres à la récréation sont quasi quotidiennes. "Deux ou trois dans la semaine. Ils s’insultent, ils se parlent mal. Ils n'ont qu’à se bagarrer dehors parce que nous, on vient à l’école pour apprendre, pour travailler. Ça augmente petit à petit, mais rapidement. Il y a trop de violence et quand on vient au collège, on n’est pas protégé", témoigne un élève.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Un autre ajoute : "La dernière bagarre, une fille s’est fait tirer les cheveux. Elle est partie à l’hôpital." Une surveillante qui tentait de séparer deux élèves a même récemment été blessée, le nez et un doigt fracturés. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour ces deux enseignantes.

"Il y a un autre fait : c’est un élève de 3e qui a pris à la gorge un surveillant. Certains élèves, pas tous évidemment, communiquent par la violence. C’est leur moyen de communiquer entre eux. Donc un mot en trop ou en regard de travers, cela suffit parfois. Les années précédentes, il y avait en moyenne trois ou quatre conseils de discipline par an. Là, cette année, on en est au huitième depuis le mois de septembre. C’est une sorte d’appel à l’aide", explique, désarmée, l'une d'entre elles.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Les enseignants réclament notamment plus de moyens pour enrayer cette violence. Voire l’inscription de leur établissement en "REP" afin qu’il y ait moins d’élèves par classe.

Cet article vous a plu ? Vous aimerez aussi...
Recevoir la newsletter Société
Plus d'articles à découvrir