La colère des agriculteurs ne faiblit pas. Des agriculteurs de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA) du grand bassin parisien entameront lundi un "siège de la capitale", ont annoncé samedi soir les deux syndicats, qui représentent la majorité de la profession au niveau national.
"Dès lundi 29 janvier à 14h les agriculteurs des départements : l'Aisne, l'Aube, l'Eure, l'Eure & Loir, l'Ile-de-France, la Marne, le Nord, l'Oise, le Pas-de-Calais, la Seine & Marne, la Seine-Maritime et la Somme, membres du réseau FNSEA et Jeunes Agriculteurs du Grand Bassin Parisien entament un siège de la capitale pour une durée indéterminée", écrivent-ils dans un communiqué. "Tous les axes lourds menant à la capitale seront occupés par les agriculteurs", ajoutent-ils dans le bref texte. Déjà présents sur un barrage sur l'A16, les agriculteurs rencontrés par Europe 1 affirment qu'ils ne lâcheront rien.
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"Il y en a marre"
Sous un pont de l'A16, un sandwich à la main, assis près d'un brasero, Laurent et céréalier. Dès lundi, il ira à Paris avec son tracteur pour bloquer les grands axes. Un coup de force pour se faire entendre auprès du gouvernement. "Ça fait quatre jours qu'on est là, cantonnés sur l'A16. Il n'y a rien qui bouge. On ose croire que si l'économie est un peu perturbée à la capitale, ils vont être un peu plus attentifs à nos revendications. Il y en a marre", lance-t-il au micro d'Europe 1.
"Tout sera bloqué"
Le blocage de la capitale est une grande opération menée par les syndicats. La mission, paralyser complètement le trafic autour de Paris, explique Luc Smessaert, éleveur dans l'Oise et vice-président de la FNSEA. "Ça va commencer, déjà, par une organisation quasi militaire d'encerclement de Paris. Tout sera bloqué. Heureusement qu'aujourd'hui, avec le télétravail, les gens pourront aussi travailler à distance et s'il le faut, on avancera petit à petit. On est organisés pour tenir au moins une semaine, si ce n'est plus", indique-t-il.
Les agriculteurs sont formels, ils resteront sur les routes autant de temps qu'il le faudra. Les syndicats espèrent une réaction très rapide de la part du gouvernement, car si rien ne bouge, ils craignent que la situation dégénère complètement.