Une pétition pour l'étiquetage obligatoire de l'origine des viandes

© AFP
  • Copié
C.C avec AFP , modifié à
L'UFC-Que Choisir, la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs et Coop de France lancent ce jeudi une pétition commune.

Agriculteurs et éleveurs ont annoncé jeudi vouloir s'allier à l'association UFC-Que Choisir pour lancer une pétition exigeant de Bruxelles que soit rendu obligatoire l'étiquetage précisant l'origine des viandes dans les produits transformés

Un étiquetage obligatoire de l'origine des viandes. Dans un communiqué commun publié jeudi, à quelques heures de la visite à Paris du commissaire européen à l'Agriculture Phil Hogan, les syndicats agricoles majoritaires FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA), la fédération des coopératives Coop de France et l'UFC indiquent que l'objectif de cette pétition vise à "accroître la pression sur l'Union européenne pour un étiquetage obligatoire de l'origine des viandes". "Ensemble, nous demandons à la Commission une réglementation permettant au consommateur de connaître la provenance de la viande dans les produits transformés, comme pour la viande crue".

L'obligation de mentionner l'origine de la viande utilisée dans tous les produits, transformés ou non, est déjà inscrite dans la loi Consommation de 2013. Mais la France ne peut pas obliger les industriels à modifier leurs étiquettes et a besoin du feu vert de la Commission européenne pour appliquer cette mesure.

Plus d'un produit sur deux ne mentionne pas la provenance. "C'est une information loyale que nous devons donner aux consommateurs" écrivent-ils. Selon UFC-Que Choisir, association de défense du consommateur, plus d'un produit sur deux - 54% - ne mentionne pas la provenance de la viande qu'il contient, même pour un plat préparé comme le carpaccio, constitué essentiellement de lamelles de boeuf cru, arrosées d'un filet d'huile d'olive. L'étiquetage des viandes crues a été rendu obligatoire au 1er avril 2015 au sein de l'Union européenne (UE), mais pas sur les plats préparées.

Le scandale des raviolis et des lasagnes au cheval. Cette demande a été présentée suite au scandale des raviolis et lasagnes au cheval, frauduleusement utilisé à la place de viande de boeuf début 2013. La viande avait en outre effectué un périple intra-européen opaque à travers plusieurs pays avant d'être transformée. Une récente étude menée par l'association de consommateurs Familles rurales auprès de 700 familles a montré que trois ans après ce scandale, 41% des consommateurs ne se sentent toujours pas mieux informés sur l'origine de la viande qu'ils consomment.