C'est l'une des "bonnes résolutions" parfois prises en début d'année : boire moins d'alcool, voire plus du tout. Et selon une étude publiée fin décembre par l'université du Sussex, en Angleterre, les effets d'une telle décision sont multiples. Les chercheurs se sont penchés sur la mode du "Dry January" (littéralement "Janvier sec"), consistant à ne pas boire pendant 31 jours pour commencer la nouvelle année. Ils ont observé des effets à long terme sur le sommeil, la concentration et l'état physique général. Invitée d'Europe 1, mardi, l'épidémiologiste Catherine Hill est revenue sur les bienfaits d'une telle démarche.
"Ça permet d'être dans un meilleur contrôle". "C'est une très bonne idée, déjà pour se prouver à soi-même que l'on peut s'arrêter", estime l'experte. "Ça entraîne toute sorte d'effets positifs, mais surtout, ça permet d'être dans un meilleur contrôle. Une très bonne façon de boire moins, c'est de commencer par faire un mois sans alcool." Selon l'étude britannique, ceux qui sont parvenus à ne pas boire en janvier ont en effet vu leur consommation baisser les mois suivants, en quantité comme en fréquence.
"On boit beaucoup d'alcool en France". "Ce genre d'initiative est bienvenue car on boit beaucoup trop d'alcool en France", diagnostique Catherine Hill, qui rappelle que l'OMS recommande de ne pas consommer plus de 10 verres par semaine, en ne buvant pas tous les jours. "Et un 'verre', c'est une quantité servie dans un bar, 10 cl de vin, 25 cl de bière ou une petite dose de whisky ou de pastis, pas plus. (...) En France, si on prend tout ce qui est bu et qu'on le répartit dans toute la population de 15 ans et plus, on arrive à 2,6 verres par jour. Donc on est très loin des 10 verres par semaine."