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William Molinié / Crédit photo : LAURE BOYER / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Les chiffres des violences, publiés ce jeudi matin par le service de statistiques du ministère de l'Intérieur, font état d'une augmentation du nombre de victimes de violences physiques en dehors de tout cadre familial. Une précision loin d'être anodine.

Le nombre de victimes de violence ne cesse d'augmenter. Selon des données publiées ce jeudi matin par le service statistique du ministère de l'Intérieur, les services de sécurité ont enregistré 205.900 victimes de violences physiques, en dehors de tout contexte familial. 

Une précision qui a son importance car l'argument régulièrement avancé pour nuancer voire minimiser l'augmentation de la violence était de mettre en avant la part des violences intrafamiliales, la libération de la parole ou encore les violences conjugales qui amplifient le phénomène.

Une hausse de 30% en huit ans

Les chiffres dévoilés par la place Beauvau concernent ainsi les agressions dans la rue, dans l'espace public ou encore dans le cadre privé, les boîtes de nuit par exemple. Le nombre de victimes augmente de 3% encore cette année, une hausse certes modérée mais qui se veut constante chaque année depuis 2016 et qui représente une augmentation de près de 30% en huit ans. 

Ce chiffre de 205.900 victimes équivaut à une victime toutes les trois minutes. 84% de ces victimes sont des hommes et 36% sont âgés de 15 à 24 ans. Les départements d'outre mer sont les plus concernés par ce fléau, Mayotte, la Guyane, la Guadeloupe et la Martinique affichant un taux supérieur à 50 victimes pour 10.000 habitants. Viennent ensuite la Seine-Saint-Denis et le Pas-de-Calais. Ces chiffres ne reflètent certainement qu'une toute petite partie de la réalité, puisque seulement une victime sur cinq de violences physiques signale les faits subis aux services de sécurité.