Le système Admission Post-Bac (APB) qui régulait l’entrée des bacheliers à l’université via un tirage au sort informatique est remplacé dès l’an prochain par de nouveaux rouages. "L’idée est que chaque élève de Terminale qui a eu son bac et qui veut suivre des études d’enseignement supérieur puisse le faire", affirme sur Europe 1 le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.
Accepté, sous certaines conditions. Le plan de réforme d’accès à l’université, annoncé lundi par le gouvernement, prévoit en effet que chaque bachelier puisse accéder à la filière de son choix, mais sous certaines conditions dans les filières très sollicitées. "Le système vous garantit d’avoir une place quelque part (…) dans la filière demandée, mais pas forcément à l’endroit où vous souhaitiez", précise Jean-Michel Blanquer. L’élève pourra se voir attribuer une place dans une faculté de sa région de résidence s’il ne reste pas de places vacantes dans l’université demandée.
"Si vous avez tous les critères pour ne pas réussir, il vous sera dit plusieurs fois que vos chances sont infimes", prévient encore le ministre. Un bachelier pourra en effet se voir imposer par l’université une mise à niveau pour s’inscrire à la filière de son choix, si les prérequis attendus ne sont pas là. Et faute de places suffisantes, priorité sera donnée aux profils les plus en adéquation avec la formation demandée.
Le rôle de l'orientation. Pour éviter de laisser des bacheliers sur le carreau, la réforme prévoit un volet "orientation" afin de permettre aux élèves de Terminale de mieux formuler leurs 10 vœux (contre 24 jusqu’à présent). "Il y aura désormais deux professeurs principaux en Terminale", qui seront chargés d’aiguiller les élèves, détaille par exemple Jean-Michel Blanquer. Si malgré tout un bachelier se retrouve sans cursus, une commission sera chargée de lui proposer une formation la plus proche possible de ce qu’il souhaite. "Il y a un filet de sécurité. À la fin, chaque élève aura une place", conclut le ministre.